Le couple en souffrance
Dans le cadre des conjugopathies aigues nous retrouvons souvent une communication verbale agressive et même virulente. Le poids des mots et le choc des insinuations mettent l’autre dans une situation de mal-être. Celle-ci pouvant engendrer soit un effondrement émotionnel, soit une réaction vive et violente, soit dans le meilleur des cas une mise à distance permettant de gérer dans l’urgence au mieux cette débâcle relationnelle. Le corps s’exprime (à corps et à cris) aussi par une gestuelle qui dénote d’un besoin d’exorciser le trop plein de tension émotionnelle et de haine envers l’autre.
Donnons quelques exemples florissants (non exhaustifs) du contenu de ces décharges nerveuses :
- Tu te prends pour ce que tu n’es pas
- Tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as et rien ne te satisfait
- Tu es égoïste, hautin (aine), autoritaire
- tu ne mérite pas tout ce que tu as
- tu n’as aucune considération pour les autres
- personne n’a droit à la parole avec toi et tu as toujours raison
- tu veux tout soumettre à ta tyrannie et à ton ego démesuré
- tu ne vois pas tout ce que j’ai fais pour toi, j’ai tout donné et tu n’es pas reconnaissant
- tu m’étouffe et ne me laisse pas vivre, tu veux tout commander et tout diligenter
- trop distant (e), tu n’as pas de cœur et tu ne t’occupe pas de moi
- tu ne montre aucun signe d’affection
- tu es pire qu’une pierre car de l’eau peut en jaillir
- Tu es mauvais (e) et haineux (e)
- tu me rends malade avec la pression que tu me fais subir
- tu essaie de dévaloriser ma propre famille, et tu me presse pour m’opposer à eux
- tu n’as aucune considération pour les autres et surtout pour mes proches
- tu es mauvais(e) et tu aime me faire souffrir
- tu me terrorise et tu m’écrase et c’est toujours moi qui dois me soumettre
- tu n’es pas reconnaissant(e) et tu n’as rien fait pour moi
- tu es trop près de tes sous et calculateur (ice) et tu n’es pas généreux(e)
- avec toi je n’ai rien vu, je ne fais que travailler comme un(e) esclave et me taire
- avec toi je n’ai aucun droit
- Finalement ce n’est pas bien d’être gentil(le) avec toi et de te donner trop de considération